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MES MAUX

19 septembre 2007

Mes premiers...

Mes premières années je les ai passées dans un petit village de d'Ambohiborona à Madagascar.

Ce sont les meilleurs années de ma vie.

J'y étais choyée par mes grands parents maternelle, ma  tante et mon cousin.

Mon départ pour la France m'a arraché à ce petit paradis à jamais perdu.

Moi qui courrais pied nu, sans culotte, cheveux aux vents vétue d'une robe légère dans la savane, je me retrouve à six ans engainer dans des chaussures, des pantalons, un manteau trop lourd et coiffée d'un bonnet en plein mois de novembre à Paris.

Je n'avais jamais vu de blancs auparavant, et là, je suis encerclée par une nuée de vazahas dont je ne comprenais pas le langage.

Dans la cohut, je me sens soulevée de terre.

Je le regarde, il a un sourire et un visage bienveillant. Il me dit : vient dans les bras de Papa...

Il me serre contre lui, je me sens rassurée.

C'est le début d'une autre vie, dans un autre monde...

Avant c'était : grand-père, grand-mère, tata, cousin et moi...

A partir de ce moment, c'était : papa, maman et moi...

Aujourd'hui, quarante deux ans ans plus tard, j'ai toujours gardé la nostalgie de ces moments, de ces endroits, de mon pays...

De ces personnes, il ne reste que maman, tata, cousin et moi. Même notre maison n'est plus...

Mais j'ai gardé en moi cette envie de refouler ce sol de mes pieds, reboire l'eau de la fontaine, rebatifoler dans les rizières, revoir ces montagnes qui s'étalent à perte de vue, replonger mon regard dans ce ciel sans fin, me rechauffer devant le feu de bois, me réveiller au chant du coq, ressentir ce sentiment d'être aimer...

Amour... c'est le mot vecteur de ma vie...

Plus tard de tout ma chienne de vie, les seuls vrais moments de bonheur que j'ai vécu, ce sont la naissance et la petite enfance de mes trois garçons.

Que me reste-t-il aujourd'hui ?

Je parlerai en détail de ces périodes plus tard, pour le moment je voudrais parler de mon divorce.

J'ai cru à une phrase juste pour me piquer comme mon mari en a l'habitude lorsqu'il m'a annoncé son désir de divorcer. Eh bien non, c'est la réalité...

Je ressens comme un grand vide, c'est le grand néant autour de moi.

J'ai mal, mais la douleur de notre fils est encore plus grande que la mienne...

Aujourd'hui, c'est le 19 septembre 2007.

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